Étiologie : Maladie fréquente. Surtout masculine : 90 à 95% d'hommes. Survient entre 30 et 55 ans. Chez les femmes : parés la ménopause. Il est fréquent de constater l'association de deux ou trois tares métaboliques : •Hyperglycémie : diabète •Hyperlipidémie : sujets obèses
Parfois liée à un déficit enzymatique : apparition très jeune.
Il existe des gouttes secondaires à d'autres maladies : •Hémopathies •Néphropathies •Saturnisme La goutte aigue inflammatoire : A - SURVENUE : L'accès de goutte peut être spontané. Mais souvent déclenché par un facteur favorisant : *Écarts alimentaires •Alcool : Porto, Champagne, Bourgogne •Gibier •Abats •Viandes en sauce *Traumatismes physiques •Chaussures serrées •Marches prolongées •Fractures d'orteils *Psychologiques •Émotions •Surmenage *Médicaments •Antibiotiques B - SEMIOLOGIE : a) Les prodromes : Signes généraux qui vont annoncer la crise : •Nervosité •Frissons •Crampe dans le pied ou le mollet b) L'accès de goutte typique : Siège au niveau du gros orteil : articulation métatarso-phalangienne.
Début brutal et explosif. Nocturne : comme la plupart des maladies inflammatoires. L'inflammation est maximale au bout de 2 à 4 heures. •Douleurs atroces. •Exacerbées par le moindre contact : signe du drap. •Unilatéral. • Insomniant.
Sans traitement : atténuation le matin pour reprendre de plus belle le lendemain soir. c) Signes fonctionnels : •Douleur •Rougeur •Chaleur •Œdème dur •Peau couleur "rouge pivoine" Sans traitement, la crise dure 4 à 10 jours. L'articulation revient à son état antérieur. d) Signes généraux : •Fièvre jusqu'à 40° •Faciès vultueux •VS très élevée Peut être localisée sur d'autres articulations : •Chevilles •Genoux •Mains •Épaules Quand la maladie est chronique, crises répétées, apparition de tophus : gros nodules sous la peau qui apparaissent au niveau : •Du lobe de l'oreille •Des pieds •Des mains C - EXAMENS : *NFS *VS *Dosage de l'acide urique : taux normal :
•Chez l'homme : 300 à 415 mmol/l (50 à 70 mg)
•Chez la femme : 360 mmol/l (60 mg)
* Créatininémie *Radio : le plus souvent normale
D - TRAITEMENT : 1) TRAITEMENT DE LA CRISE : a) COLCHICINE ou COLCHIMAX (Colchicine)
: Dissout les cristaux d'acide urique. 3 mg d'emblée au début de la crise. Le lendemain : 2 mg pendant 3 à 4 jours. Ensuite 1 mg jusqu'à la fin de la crise. b) On associe un AINS : 500 mg par jour pendant 2 à 3 jours.
250 mg ensuite. Antalgiques sur les douleurs des tissus mous. Pas de corticoïdes : efficaces mais nocifs pour l'articulation. 2) TRAITEMENT DE FOND : Après 2 ou 3 accès. Toujours 1 mois après l'accès aigu a) Règles hygiéno-diététiques b) COLCHICINE
: 1 mg par jour pendant 3 à si mois. On arrête si stabilisation. Effets indésirables : •Diarrhées •Nausées
•vomissements c) Association d'autres hypo-uricémiants : Xylorique : ALLOPURINOL
•Mêmes effets que la COLCHICINE •Leucopénies •Gynécomastie chez l'homme Les thérapeutique antalgiques : La douleur est un symptôme fréquemment rencontré en rhumatologie. Son intensité a été définie selon une échelle thérapeutique. C'est l'OMS qui a défini cette échelle thérapeutique A - PREMIER PALLIER
: 1) ANTALGIQUES PERIPHERIQUES a) Paracétamol
: Antalgiques antipyrétiques. •DOLIPRANE • EFFERALGAN •GELUPRANE
2 gélules toutes les 8 heures.
•PRO-DAFALGAN
En IM ou en IV : 1 g dilué.
b) Noramidopyrine : •VISCÉRALGINE • BARALGINE •OPTALIDON •AVAFORTAN Antalgiques antispasmodiques.
Risque d'agranulocytose irréversible : rare mais grave. 2) ANTALGIQUES DERIVES DES ANTI-INFLAMMATOIRES : Ibuprofène. Antipyrétiques et antalgiques. • ADVIL •NUROFEN B - DEUXIEME INTENTION
: Analgésiques centraux faibles. Avec ± des anti-inflammatoires Action antalgique plus faible •DI-ANTALVIC •PROPOFAN •ANTALVIC 1) DI-ANTALVIC : Surtout associés au Paracétamol.: 400 mg
30 mg Dextropropoxyphène.
2) PROPOFAN : •Nausées
•Vertiges 3) AUTRES : * EFFERALGAN CODÉINÉ * CODOLIPRANE * DAFALGAN CODÉINÉ * LINDILANE •Nausées
•Vertiges •Vomissements C - TROISIEME INTENTION : Antalgiques centraux Morphiniques
Avec ± AINS 1) LES AGONISTES MORPHINIQUES :
•Morphine • MOSCONTIN •SKENAN •DOLOSAL Classés comme stupéfiants
a) La morphine : S'utilise en IV, IM ou sous-cutanée.
Ampoules de 10 ou 20 mg. Jamais plus de 20 mg en une fois. Durée d'action de 4 à 6 heures (demi-vie)
Per os, en solution (Chlorhydrate de morphine) : 10 ml toutes les 4 heures. Existe aussi en suppositoires.
b) MOSCONTIN et SKENAN : Durée prolongée.
Comprimés à 10, 30, 60 et 100 mg. On commence à 40 mg. On l'administre toutes les 12 heures. Contre-indications : À dose antalgique, ils ne produisent pas d'insuffisance respiratoire, •Mais on évite chez les insuffisants respiratoires •Alcooliques •Enfants
Effets indésirables : •Effet sédatif •Constipation •Nausées, vomissements •Risque de dépendance : syndrome de manque au sevrage 2) LES ANTAGONISTES MORPHINIQUES : • TEMGÉSIC •NUBAIN a) TEMGÉSIC : Antalgique très puissant.
Ne pas associer aux autres antalgiques centraux. Attendre au moins 6 heures avant de pouvoir donner un morphinique. Bloque les récepteurs. En IV, IM et sous-cutané. Comprimés : 1 toutes les 12 heures ; agit au bout de 15 minutes. Pas classé comme stupéfiant, mais quand même prescrit sur carnet à souche. Pas d'effets secondaires. Mais possibilité d'overdose. b) NUBAIN : En IV, IM, sous-cut.
1/2 vie courte. 10 à 20 mg toutes les 3 à 6 heures. Indiqués pour les pansements, les brûlés. Que pensez-vous de cet article ?
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